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Les grèves semblent occuper une place importante dans l’imaginaire français. Dans la littérature avec « Germinal », ou encore l’histoire contemporaine avec le Front Populaire ou Mai 68. Jusqu’à la fameuse « grève du bus » des bleus à Knysna lors de la Coupe du Monde de Football de 2010…
À l’occasion des grèves du 5 décembre, profitons-en pour faire un petit retour historique et nous interroger sur l’impact économique de ces mouvements.
Le mot « grève » en français aurait pour origine l’ancienne Place de Grève à Paris (actuellement Place de l’Hôtel de Ville). Le Quai de grève qui longeait la Seine était en effet l’une des principales zones de débarquement des marchandises. De nombreux manutentionnaires sans emploi s’y rassemblaient dans l’espoir d’être embauché. Comble de l’ironie l’origine étymologique de la grève en français serait ainsi liée à des rassemblements de personnes sans emploi, à la recherche d’un travail !
La place de Grève a été également le lieu de la première exécution par guillotine, lors de la Révolution Française. C’est d’ailleurs à cette période que seront remis en cause les unions corporatistes. Marqué par la loi Le Chapelier du 14 juin 1791. Celle-ci aboutira à l’interdiction pendant plusieurs décennies des corporations de métiers, des organisations ouvrières, du compagnonnage, ainsi que les organisations syndicales. Rendant toute coalition illégale, et par extension voie de fait le droit de grève.
Ceci au nom d’une certaine vision du Contrat Social : « Il doit sans doute être permis à tous les citoyens de s’assembler ; mais il ne doit pas être permis aux citoyens de certaines professions de s’assembler pour leurs prétendus intérêts communs ; il n’y a plus de corporation dans l’État ; plus que l’intérêt particulier de chaque individu, et l’intérêt général. Il n’est permis à personne d’inspirer aux citoyens un intérêt intermédiaire, de les séparer de la chose publique par un esprit de corporation. »
Alors il faudra attendre 1864, puis 1884 avec la loi Waldeck-Rousseau, pour que le « délit de coalition » soit aboli et les syndicats légalisés.
En octobre 1946 : le droit de grève sera inscrit dans la Constitution. Le tout en en soulignant les limites : « Le droit de grève s’exerce dans le cadre des lois qui le réglementent ».
Dans la fonction publique le droit de grève est ainsi limité au nom d’un autre principe constitutionnel, la Continuité du Service Public. Il doit faire l’objet d’une concertation et d’un préavis de grève. Dans le secteur privé, il n’y a pas besoin de préavis, mais trois conditions doivent être respectées :
Certaines pratiques sont en théorie interdites. Nous pouvons citer les grèves perlées (travail au ralenti) ou les actions de blocage sans arrêt collectif. Mais aussi les grèves pour motifs uniquement politiques, ainsi que la séquestration ou le blocage de l’accès aux non-grévistes. Les journées de grève ne sont pas censées être rémunérées.
L’histoire des grèves n’est pas uniquement française, retour sur quelques mouvements de grève célèbres :
Si l’on s’en fie aux statistiques la France est en bonne place parmi les nations européenne :
Au-delà de l’impact direct sur les entreprises concernées (cf. les grèves à répétition des pilotes de ligne chez Air France). Il n’est pas facile d’évaluer l’impact économique des mouvements « sociaux ». L’INSEE a ainsi estimé l’impact de la grève SNCF en pointillé de 2018 à 0,1 points de PIB.
Il faut par ailleurs distinguer différents impacts directs et indirects :
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Publication originale de le 05 December 2019 mise à jour le 22 December 2021