Investir dans les ETF

Définition d’un ETF et comment investir dans un ETF ?

Depuis quelques années, les « ETF » se sont imposés dans la gestion d’actifs institutionnelle mais aussi auprès des particuliers en direct (ils représentent 10% des investisseurs). Les ETF permettent d’investir facilement sur une large base d’actifs via des supports cotés en temps réel. Supportant peu de frais, ils sont un instrument permettant de miser facilement sur les tendances à long-terme d’une thématique et de diversifier ses investissements. Revenons sur cette notion.

Qu’est-ce qu’un ETF ?

Les ETFS (qui signifie "Exchange-Traded Fund" c’est à dire "fonds cotés en Bourse) sont apparus dans les années 1990. Ils se sont peu à peu imposés (6000 milliards de dollars fin 2019, soit 20% des montants investis sur les fonds ouverts) comme un outil central de la gestion d’actifs dans le monde.

En Europe ils sont soumis à la règlementation des OPCVM (Organismes de Placement Collectif en Valeurs Mobilières). De ce fait les investisseurs bénéficient de la même protection que pour les SICAV ou les Fonds Communs de Placement (FCP) classiques. Les ETFs sont négociés en bourse ou bien OTC (Over The Counter) ce qui en permet la liquidité. Les émetteurs d’ETFs (Lyxor, Vanguard, IShares par exemple) traitent sur le marché primaire, avec des intermédiaires spécialisés (les « Authorised Participants ») et vont créer ou supprimer des parts d’ETF en fonction de l’offre et de la demande. Sur Le marché secondaire les investisseurs vont échanger en continu des parts d’ETF assurant une liquidité optimale à tout moment. La valorisation des ETF dépend avant tout de la valorisation des sous-jacents qui la composent.

Les différents types d’ETF

Les ETF permettent d’investir sur différentes thématiques internationales, par exemple via la réplication d’indices boursiers (CAC-40, Euro Stoxx 500, S&P500, MSCI World…), sur des actifs immobiliers, des matières premières (or, pétrole, blé), voir des monnaies.

Les ETF sont construits soit de manière :

  • « physique » : dans ce cas l’émetteur de l’ETF détient directement les actifs afin de répliquer la composition du sous-jacent. L’investisseur doit supporter indirectement les coûts liés à l’achat/revente des différents actifs;
  • « synthétique » : l’émetteur investit dans des actifs et répliquer la performance du sous-jacent via des contrats de « swaps » (ou « d’échange ») avec différentes investisseurs contreparties, permettant de répliquer la performance de l’indice ou du sous-jacent suivi. Dans e cas il existe potentiellement un risque de contrepartie lié à un défaut potentiel de la contrepartie qui n’honorerait pas son engagement. Cette stratégie est moins couteuse à mener.

Par ailleurs les ETFs présentent deux approches stratégiques possibles :

  • La stratégie « passive » : qui est la plus courante, et correspond à la finalité l’ETF qui est de répliquer fidèlement la performance d’un actif choisi (par exemple l’indice CAC40). On vise alors juste à obtenir la même performance que si l’on avait détenu les actifs en direct;
  • La stratégie « active » : un peu comme pour le cas d’un gestionnaire classique, on va modifier légèrement la composition de l’indice sous-jacent afin de chercher à augmenter la performance. Cette stratégie à un coût de gestion supplémentaire. Elle peut être jugée discutable dans la mesure où il semblerait que cette stratégie sur le long-terme arrive rarement à surperformer l’indice de référence.

De fait la véritable stratégie « active » peut plutôt se situer au stade de la sélection des ETFs et des thématiques choisies. Modifier des arbitrages ou mener des opération d’achat/vente doit ensuite être mis en regard des coûts de transaction induit, et par ailleurs le la pertinence - ou du moins de la difficulté - de l’approche consistant à essayer de battre le marché sur le long terme via différents « timing » d’entrée et de sortir sur le marché.

Pourquoi investir dans un ETF ?

Les ETF correspondent avant tout à une optique long-terme et à l’hypothèse qu’a priori sur le long-terme le prix des actifs à tendance à s’apprécier. Ill s’agit d’une approche plutôt « passive » consistant à sélectionner des échantillons larges d’actifs (des indices par exemples) situés potentiellement dans différentes régions du globe.

Il est possible d’investir sur des actifs diversifiés dans leur thématique (géographie, thématique du sous-jacent) et dans leur nature (actions, obligations, matières premières, actifs physiques…).

On peut ainsi dénoter plusieurs avantages à l’investissement dans les ETF:

  • Faiblesse des frais permettant de « booster » les performances nettes (pas de frais de gestion mais frais de transaction);
  • Accessibilité des supports et liquidité;
  • Profondeur de l’offre et des thématiques permettant une diversification maximale;
  • Existence d’un historique important sur la plupart des sous-jacents considérés permettant une analyse exhaustive des performances passées;
  • Possibilité de loger les ETFs dans des supports fiscaux (PEA, assurance-vie), parfois même en élargissant les possibilités traditionnellement offertes (par exemple dans le cas d’un ETF « synthétique » permettant de loger des indices d’actions américaines – hors zone euro – dans un PEA).

Finalement l’approche d’investissement via des ETF ne diverge pas des fondamentaux d’une approche traditionnelle consistant à fixer une allocation sur différents types actifs que l’on juge prometteurs. Cependant l’usage des ETFs facilite fortement la démarche :

  • Coût de détention quasi-nul;
  • Accessible via la simple détention d’un compte titre;
  • Possibilité de miser sur des indices largement diversifiés sans devoir faire des choix et des arbitrages compliqués. En investissant sur les ETFs, on investit sur une base d’actifs par nature diversifiée (indices par exemple) au sein d’une thématique. Cela évite des biais stratégique et cognitifs liés à une trop forte sélectivité, permettant par hypothèse une meilleure performance sur le long terme;
  • Il est possible de miser en euros sur une large sélection d’actifs (par exemple immobilier européen, actions japonaise, obligations françaises et américaine, or et pétrole) stratégie qu’il serait coûteuse voire impossible de faire en direct avec des contraintes multiples (montant minimum, supports d’investissement, frais de changes et de transaction…).

Les risques liés aux ETFS

Les risques liés aux ETFs concernent une défaillance – assez théorique – de l’émetteur et le risque de contrepartie lé au potentiel défaut de partenaires (banques généralement) avec lesquels les émetteurs d’ETF auraient contracté. Cela rejoint le point de la liquidité qui est cependant a priori un atout majeur des ETFs par rapport à d’autres types d’actifs.

Un deuxième risque correspond à la représentativité des ETFs par apport au sous-jacent visé : l’ETF réplique-t-il fidèlement l’indice sélectionné ? L’indice choisi est-il lui-même un bon représentant de l’actif sur lequel ont a choisi de miser ?

D’autres risques plus spécifiques peuvent également se présenter :

  • Risques liés à d’éventuels effets de levier : certains ETFs proposent l’utilisation d’un effet de levier dans leur investissement. Dans ce cas ils auront tendance à amplifier les variations du sous-jacent à la hausse comme la baisse et par conséquent le niveau de risque;
  • Risque de change : dans le cas d’ETF investis sur des sous-jacents situés hors zone euros, la performance de l’actif sera amplifiée ou diminuée par l’évolution des changes;
  • Risque réglementaire/fiscal : par exemple certains ETFs investis aux Etats-Unis ont pu devenir à posteriori inéligibles au PEA;
  • Risques liés à la composition des indices : certains indices sont calculés en fonction du prix de chacune des actions qui le composent. D’autres dits par « capitalisation » sont calculés en fonction de la valorisation des sociétés composant l’indice (prix x nombres d’actions de la société). Dans ce cas, la surperformance d’une action peut entrainer à terme une surreprésentation de la société dans l’indice, ce qui est un biais négatif en termes de diversification;
  • Risques liés à l’absence éventuelle d’historique du sous-jacent : lorsque l’on mise sur des indices anciens ont dispose d’une continuité et d’un historique important en termes d’analyse. Certains ETFs misent sur des nouvelles thématiques (par exemple « ESG et environnement ») et ils vont donc créer un nouvel indice de manière synthétique à partir d’une sélection de valeurs présentant potentiellement un moindre historique.

ETFs : respecter les bonnes pratiques de l’investissement

L’approche centrale d’une gestion via les ETF repose a priori principalement sur le fait de sélectionner et d’accéder - pour un coût réduit - à un éventail très large d’actifs à partir d’un même compte titre.

L’hypothèse première est généralement que l’on peut facilement mettre en place une gestion passive, tout en supposant que cette stratégie sera globalement gagnante sur le long-terme, avec une tendance « quasi-naturelle » à l’appréciation de ces actifs.

Cette stratégie « non optimisée » est censée effacer les biais cognitifs liés à une approche trop sélective un « timing » non pertinent. Cette approche étant supposée surperformer les autres stratégies à long-terme.

Cependant, l’investissement via les ETF ne dispense pas de suivre quelques règles générales relative à l’investissement :

  • Disposer d’un horizon de temps suffisant pour gommer les fluctuations trop brutales, et cohérent avec les contraintes personnelles de liquidité de l’investisseur;
  • In fine la performance dépendra de l’allocation choisie qui reste un choix stratégique (investisseur sur les « large-caps US » ou les small-caps au Japon » plutôt que sur l’immobilier sur les marchés émergents ?;
  • Une bonne diversification permettra de lisser la performance et d’optimiser le couple risque/rendement. Cela supposera éventuellement de procéder à des rééquilibrages par rapport aux actifs ayant surperformé sur la période écoulée;
  • Il faut garder à l’esprit que les tendances passées ne présagent pas des évolutions futures : l’historique ne peut fournir qu’une indication a posteriori. La tendance à la valorisation des actifs sur le long-terme n’est pas un dogme immuable, et des périodes de performance négative peuvent s’installer dans la durée. Disposer d’un horizon de temps suffisant permettra cependant de lisser les fluctuations.

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