Avec la crise actuelle traversée par l’économie assurer à court et moyen terme de la liquidité pour son entreprise est la priorité de beaucoup. Solliciter les mesures gouvernementales de reports de charges ou le chômage partiel est une première réponse pour faire face à une baisse d’activité. Optimiser sa trésorerie (BFR…) Et renforcer ses financements : PGE, « crowdlending », equity… Constitue une seconde étape. Parmi les financements « adossés » l’affacturage « inversé » est une solution peu connue.
Le « factoring » ou affacturage permet de mobiliser les créances clients pour – moyennant des frais – obtenir une avance de trésorerie sur le stock de créance cédés. On estime à 700 milliards d’euros la somme des flux interentreprises en France.
Le factoring permet à une PME d’avancer la perception de trésorerie, lié à des créances clients qui n’ont pas été payées comptant. Le factor permet ainsi
Le factoring est une solution court-terme. Pour constituer une solution pérenne elle doit porter sur un flux d’activité de créances stable ou en croissance qui permettront d’alimenter régulièrement la trésorerie par un système de roll-over (les créances remboursées permettant au factor de « recharger » de nouvelles créances)
Dans le contexte actuel – du moins à court terme – le factor se trouve face à plusieurs défis :
Les portefeuilles de créances des factor font par ailleurs l’objet de réassurance auprès d’assureur crédit. Afin de solidifier le système l’état a annoncé des initiatives de plus de 15 milliards pour mettre en place des garanties étatiques pour les créances domestiques ou export.
L’originalité de l’affacturage inversé (ou « reverse factoring ») est que la relation tripartite : client/fournisseurs/factor, se fait à l’initiative du client et non du fournisseur.
De même que certaines sociétés (GE, IBM, constructeurs automobiles) motivaient leurs clients particuliers ou corporate en leur proposant des solutions de financement clé en main avec le reverse factoring permet à des donneurs d’ordre établis d’améliorer leur relations fournisseurs et de les fidéliser :
Tout d’abord l’affacturage porte sur des factures dont l’entrée dans le système sont à l’initiative du client (généralement un gros donneur d’ordre) sur la base de prestations « bonnes à payer ». De ce fait il y a priori peu de risques de contestation de la créances (problème contractuel, contestation de la prestation) ou de mauvaise volonté de la part du client à honorer la créance.
Dans l’affacturage classique en cas de litige, le factor va se retourner contre le client et éventuellement contre le fournisseur pour récupérer la somme avancée. Dans l’affacturage inversé le fournisseur est a priori protégé.
Le taux appliqué par le factor sera celui appliqué au grand compte de manière générale et donc le coût financier de l’opération s’en trouve réduit.
En termes de flux ce système pourrait être neutre en comparaison d’une pratique de l’escompte (le fournisseur acceptant un rabais contre un paiement comptant). Cependant le système est ici non automatique et le fournisseur peut opter ou non au cas par cas pour l’apport de la facture en fonction de ses besoins de trésorerie.
Coté client ce système permet une centralisation des flux de factures chez le factor. Cette démarche permet aux grands comptes d’offrir une solution de financement optimisée à leur fournisseur PME et d’améliorer leur relation globale.
Les gros clients consolident ainsi la situation financière de ces fournisseurs, les fidélisent et sortent d’une relation jugée parfois dégradées avec les grands comptes souvent taxés d’être des mauvais payeurs malgré la loi LME. Dans le cadra du Covid-19, le gouvernement a ainsi mis récemment en place un Comité de Crise sur les Délais de Paiement pour gérer les litiges.
Côté factor la relation est plus simple est reporté sur un grand compte. Il peut même éventuellement proposée un partage de marge au client sur le gain financier réalisé.
L’affacturage inversé reste encore confidentiel. La digitalisation des factures peut permettre de facilité sont déploiement. La loi Pacte a par ailleurs facilité son adoption pour les marché publics.
Dans le contexte actuel ce système constitue un outil qui nécessitera certes la mobilisation des grands comptes à ne pas écarter. Plus que jamais toutes les solutions de financement alternatif (crowdfunding) devront être mise en œuvre pour remédier aux limites structurelles des financements bancaires.
Les opérations de promotion immobilière nécessitent des besoins croissants en fonds propres du promoteur.
Le Crowdfunding immobilier s'est récemment imposé comme la solution la plus avantageuse quant à un financement alternatif.
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