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Comment faire des hypothèses pour mieux analyser un projet de financement ?

Les hypothèses vont principalement porter sur deux  dimensions les ratios de valorisation et les éléments du business plan.

Les ratios de valorisation

Les ratios de valorisation doivent être corroborés par des transactions récentes et comparables. Elles vont permettre de réaliser une valorisation dite « de marché ». Ces ratios prendront en compte les spécificités de chaque transaction : ainsi une société cotée, leader dans son secteur, sera mieux valorisée qu’une participation minoritaire dans une petite PME. Dans ce cas, une décote de 20% à 30% sera donc généralement appliquée.

Dans la méthode des comparables, on appliquera des multiples de CA ou d’EBE aux dernières données financières de la société cible. Dans le cas de la méthode des « discounted cash-flows », les éléments chiffrés du business plan jusqu’à la cession seront intégrés.  

Les séquences de flux obtenus : investissements initiaux, flux intermédiaires (intérêts, dividendes) et finaux (quote-part du capital, remboursement ou conversion d’obligations) permettront de mesurer la rentabilité du projet (on parle de taux de rendement interne ou TRI). Ce taux doit être conforme aux attentes de rendements de l’investisseur : ainsi, un investisseur en capital exigera à priori un rendement à deux chiffres, alors qu’un simple préteur, dont l’investissement est moins risqué, sera plus proche d’une exigence inférieure ou proche de 10%. Ces exigences peuvent être plus ou moins importantes en fonction du niveau de risque perçu du projet.

Les éléments du business-plan

Pour l’analyse du business plan et de l’exploitation, il est nécessaire de mesurer l’évolution du chiffre d’affaires, mais également des coûts associés, et d’intégrer par ailleurs les investissements nécessaires. Tous les éléments liés à la trésorerie doivent être pris en compte (remboursements de dette, variation de BFR). Il peut y avoir différentes configurations de business model : les modèles à coût variable auront une évolution plus linéaire. A l’inverse, les modèles avec un forte base de coûts fixes et une rentabilité marginale élevé seront plus « binaires » et fortement dépendants de l’atteinte ou non du point mort.

De manière spécifique, un acquéreur industriel pourra voir un intérêt stratégique (acquisition d’un savoir-faire clé) ou bien lié à sa propre activité avec l’existence de synergies, qui pourront justifier une prime.




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